À la terrasse des cafés de Paris, les touristes sont de retour, on entend à nouveau l’anglais et l’espagnol. Avec plus de 52 000 voyageurs arrivées par avion pendant le week-end de Pâques, la capitale a assisté à un retour des touristes internationaux après deux années de vaches maigres du aux COVID-19. « Le nombre de touristes anglais et espagnols a augmenté », se réjouit-on à l’office du tourisme. Dans les prochains mois, de nombreux professionnels devraient avoir le moral gonflé (restaurateurs, hôteliers, planificateurs d’activités…) : de mai à juillet, les arrivées aériennes à Paris devraient augmenter de 585% par rapport à 2021.
Le retour du tourisme asiatique plus lent
Malheureusement, les touristes en provenance d’Asie ne reviennent toujours pas en Europe, mais les Européens sont les plus prompts (et les plus nombreux) à revenir. Il devrait y avoir un » tournant symbolique » en juillet, lorsque le nombre d’arrivées globales (tous marchés confondus : Espagne, Allemagne, Royaume-Uni, Italie…) dépassera celui de 2019. «Il y a une belle reprise du tourisme en France, y compris dans certains territoires plus longtemps pénalisés que les autres: les grandes villes, se félicite Jean-Baptiste Lemoyne, ministre du Tourisme. » La saison estivale sera extrêmement excitante puisque nous avons établi une base nationale solide et le retour des clients étrangers. » En février, les recettes touristiques internationales en France ont atteint 2,7 milliards d’euros, en recul de 8 % seulement par rapport à 2019. «C’est 1,5 milliard d’euros de plus qu’en 2020, souligne le ministre. Nous avons parcouru beaucoup de chemin depuis un an.»
Le secteur du tourisme confronté à un nouveau problème : Manque de personnel
Pour l’été, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) s’attend à ce que les compagnies aériennes court et moyen-courriers reprennent leurs activités à 100 % de leur niveau d’avant la crise, et les transporteurs long-courriers à 85-90 %. Les fournisseurs de terrains de camping se préparent à une saison fructueuse. Les réservations pour les séjours d’avril à septembre sont de 24 heures
En temps normal, les étrangers représentent un tiers des nuitées, les Néerlandais, Allemands, Britanniques et Belges arrivant en tête. « L’an dernier, ce chiffre a été ramené à 20% », indique Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). Les Allemands et les Wallons continueront très probablement à participer à un niveau..
La France face à une nouvelle concurrence
La France a une carte importante à jouer dans cette reprise, qui devient de plus en plus compétitive. « Nous devrons nous préparer à cette situation en recrutant », convient Jean-Baptiste Lemoyne. Il y a 360 000 postes à pourvoir dans les cafés, hôtels et restaurants. Malgré une augmentation du salaire minimum le 1er avril, les conditions de travail (pauses, travail du soir…) ont du mal à séduire. « Il va falloir faire des progrès rapides », estime le ministre. « Rien que pour séduire des centaines de milliers de travailleurs saisonniers »