Faire de la France la « première nation » industrielle verte d’Europe, voici la volonté affichée de Bruno Le Maire.
À ce titre, un futur projet de loi est en cours avec deux objectifs clairs : accélérer la création de nouveaux sites industriels, et inciter à la décarbonisation. Ces objectifs se déclinent à l’échelle locale, nationale, et internationale.
À l’échelle nationale on retrouve trois pistes d’amélioration : un travail sur une fiscalité plus incitative, sur la promotion du produire français, et sur la féminisation du secteur.
Tout d’abord, il s’agirait de « renforcer l’attractivité de la France, via la réglementation, la fiscalité, et la mobilisation du financement privé ». En effet, il est nécessaire de mettre en place un environnement fiscal plus attractif pour encourager le développement de l’industrie verte.
Ensuite, il serait intéressant de « promouvoir le produire français et la production européenne ».
Enfin, « préparer les compétences de l’industrie verte » est un objectif clef, de long-terme, de Bercy, qui met l’accent sur la féminisation du secteur.
Ces évolutions sur le plan national vont de pair avec une évolution à l’échelle internationale. L’indépendance énergétique est cruciale, dans un contexte d’explosion du prix du gaz, sur fond de guerre en Ukraine. Les États-Unis ont mis en place « l’Inflation Reduction Act » permettant d’accorder des subventions généreuses à la relocalisation des usines sur son territoire. Selon certains Européens, cela viendrait fausser la concurrence, et appelerait à des mesures plus protectionnistes.
Pour faire face à cela, « des aides d’Etat plus importantes, simplifiées, plus rapides, pour ceux qui veulent localiser leur industrie verte au niveau européen » devraient se développer. Une contribution franco-allemande en ce sens a été transmise à la Commission européenne.
La première nation industrielle verte souhaitée par Bruno Le Maire sera donc indépendante, innovante, et européenne.
