Il y a des gagnants à l’explosion des budgets militaires, parmi lesquels le fabricant aéronautique français Airbus Helicopters.
Avec 344 appareils livrés en 2022, la branche Helicopters du groupe a atteint ses objectifs 2022, contrairement à la branche « avionneur », plus à la traîne, essentiellement à cause de défauts de sous-traitants. Airbus, du haut de ses 52% de parts de marché, se positionne donc comme le leader incontesté du secteur, devant ses concurrents Leonardo, Bell, Russian Helicopters ou Sikorsky.
Son PDG, Bruno Even, est très optimiste pour 2023. Il compte notamment développer ses ventes au Royaume-Uni et en Allemagne, sur des marchés tirés par la course au ré-armement. L’Angleterre a ainsi lancé un appel d’offres pour quarante-quatre hélicoptères de combat, pour lequel Airbus propos une adaptation du H175, et prévoit d’ouvrir une chaîne d’assemblage à Broughton – créant un millier d’emplois par la même occasion. De son côté, la police allemande souhaite remplacer ses Super Puma par des H225 Caracal, un avantage pour Airbus, qui produit déjà une grande partie de ses hélicoptères outre-Rhin. Enfin, la France pourrait moderniser ses appareils Tigre, pour les prolonger jusqu’à 2040, ouvrant ainsi un marché à plusieurs milliards d’euros.
Bruno Even conclut donc : « La tendance positive devrait se poursuivre en 2023, a-t-il indiqué. Le marché civil est encore légèrement au-dessous de son niveau de 2019 [-13 % en nombre de commandes en 2022], mais il a déjà retrouvé son niveau d’avant crise en nombre d’heures de vol. Quant au marché militaire, il est en hausse de 29 % »
