La Fed et la BCE approchent de la fin de leur cycle de resserrement monétaire

Une croissance inégale et un stress bancaire persistant

Malgré une faible croissance de l’activité et des profits des entreprises, ceux-ci résistent mieux qu’on pouvait le craindre début 2023. La Zone Euro a stagné en évitant la récession cet hiver, la Chine redémarre et la croissance américaine reste positive. Cela dit, la croissance est inégale, tirée uniquement par la consommation aux Etats-Unis et en Chine et par les services en Europe, alors que le cycle industriel se dégrade. Par ailleurs, le stress bancaire ne se transforme pas en choc financier, mais accentue la détérioration des conditions de crédit qui fait suite au resserrement des politiques monétaires depuis un certain temps.

Les marchés financiers dans l’attente des décisions de la Fed et de la BCE

De retour d’un week-end prolongé, la Bourse de Paris débute la séance en léger repli mardi matin, une grande partie des investisseurs préférant se tenir en retrait dans l’attente des décisions à venir de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE). L’indice CAC 40 recule de 0,4% à 7455 points. Pénalisé par un regain d’inquiétudes autour du secteur bancaire, le marché parisien avait abandonné 1,1% la semaine passée, ce qui l’a ramené sous le seuil psychologique des 7500 points, mais le mois d’avril s’est toutefois soldé par un gain de plus de 2%. Ouverte hier, la Bourse de…

Les réunions de politique monétaire de la Fed et de la BCE cette semaine

Le cycle de resserrement monétaire le plus violent de ces quarante dernières années entre dans sa dernière phase. Dans les semaines ou, au pire, les mois qui viennent, la Réserve fédérale , la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre donneront leurs derniers tours de vis. Il reste à savoir quand. Les professionnels des marchés financiers devraient obtenir quelques éléments de réponse cette semaine, à l’issue des réunions de politique monétaire de la Fed, mercredi, puis de la BCE, jeudi.

Quel avenir pour les politiques monétaires ?

La question du moment est donc : quand ces deux grandes institutions vont-elles mettre un terme à leur cycle de resserrement monétaire ? Et quelles conséquences cela aura-t-il sur l’économie mondiale ? Si certains analystes estiment que la fin de ce cycle pourrait permettre une reprise économique plus soutenue, d’autres craignent au contraire qu’un arrêt trop abrupt des politiques monétaires expansionnistes ne provoque un choc financier.

La Fed face à la pression inflationniste

Aux États-Unis, la Fed doit faire face à une pression inflationniste accrue, alimentée notamment par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières. Cela pourrait inciter la banque centrale américaine à poursuivre sa politique de resserrement monétaire pour éviter un emballement de l’inflation. Cependant, certains observateurs estiment que la Fed pourrait adopter une approche plus prudente en raison des incertitudes entourant la croissance économique.

La BCE confrontée à la faiblesse de la croissance européenne

De son côté, la BCE doit composer avec une situation économique contrastée au sein de la Zone Euro : si certains pays connaissent une croissance soutenue, d’autres peinent encore à sortir du marasme. Ainsi, la Banque centrale européenne pourrait être tentée de conserver des taux directeurs bas afin de ne pas freiner la reprise dans ces pays fragilisés. Toutefois, cette stratégie présente également des risques, car elle pourrait alimenter des bulles financières ou immobilières dans les États où la conjoncture est plus favorable.

Des choix délicats pour les banques centrales

Face à ces défis, les banques centrales doivent faire preuve de discernement dans la gestion de leur politique monétaire. La fin de ce cycle de resserrement sera une étape cruciale pour la stabilité de l’économie mondiale et il est essentiel que les décideurs agissent avec prudence et clairvoyance. Les prochains jours devraient donc apporter des éléments de réponse quant à la direction que prendront ces institutions et les conséquences pour les marchés financiers.

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Arianne Ruest

Arianne Ruest