Volvo claque la porte de l’Association des constructeurs européens d’automobiles

La tension monte, au sujet de l’électrification du secteur automobile européen ! Quelques semaines après Stellantis, c’est le groupe suédois Volvo Cars qui annonce quitter, dès la fin 2022, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), qu’on appelle aussi parfois « le lobby de la voiture ». 

Le principal sujet de discorde : depuis la décision de l’Union Européenne de bannir les moteurs à combustion dès 2035, les  membres de l’ACEA sont divisés, entre ceux qui militent pour un prolongement du thermique, et ceux qui ont amorcé le passage à l’électrique. 

Stellantis avait déjà quitté l’association en juin, pour créer son propre Forum sur la liberté de mouvement. Volvo claque aussi la porte, pour poursuivre seul son ambition du 100% électrique d’ici 2030, avec le soutien de son actionnaire chinois Geely.

Le communiqué de presse annonce sans ambage cette rupture entre pro-thermiques et pro-électriques : « ce que nous faisons en tant que secteur jouera un rôle majeur pour décider si le monde a une chance d’enrayer le changement climatique. »  

Ces départs risquent d’en inspirer d’autres, au sein d’une association fragilisée, qui représente un secteur producteur de 15% des rejets de dioxyde de carbone en Europe. Ses dernières campagnes de lobbying pour repousser l’échéance de la fin des moteurs à combustion, sont vues comme « le combat de trop » par nombre de ses membres, et créent une distanciation avec des consommateurs de plus en plus sensibilisés à la lutte contre le réchauffement climatique.  

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Édouard Bellemare

Édouard Bellemare